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Le musée Guimet continue pendant le mois de janvier 2009 la diffusion de son cycle de projections intitulé ‘Akitsu Shima : l’île aux libellules’. Cet événement participe au 150e anniversaire des relations franco-japonaises et accompagne l’exposition ‘Konpira – Sanctuaire de la mer’.
Selon l’histoire mythologique du Japon ancien, le premier nom du Japon était Akitsu Shima (L’ île aux libellules), en référence aux grandes croyances du shintoïsme. Le musée Guimet, avec ce cycle, propose d’étudier ces spiritualités et de découvrir le cinéma d’un pays souvent déroutant pour l’Occident.
Au programme de nombreux films et documentaires.
Mercredi 7 janvier à 12h15
(3 films de la Maison de la Culture du Japon à Paris)
Le zen, son esprit et sa culture
Documentaire, 30’
L’époque Kamakura (1185-1333) est celle de l’introduction du zen en provenance de Chine à partir de deux écoles : le Rinzai par le moine Eisaï et le Sōtō par Dogen. Deux courants inspirés par l’amidisme chinois naissent, le Jodo sous l’impulsion d’Honen et le bouddhisme Shin par Shinran.
Le temple Tôshôdaiji
Documentaire, 30’
En 754, l’empereur Shomu veut instaurer de nouveaux codes dans les temples bouddhistes. Il fait appel à Genjin, célèbre moine chinois de la dynastie des Tang. Celui-ci part vers le Japon accompagné de 24 personnes, emportant livres, sutras et produits de médecine. Il fonde le temple Tôshôdaiji.
L’esprit du thé : Sen no Rikyû
Documentaire, 46’
La cérémonie du thé est l’une des voies pour atteindre la sphère de la spiritualité, basée sur le wabi (raffinement) et le sabi (simplicité et élégance), permettant de retrouver la sérénité et le calme de l’âme. Un prêtre zen, Murata Shuko (1422-1502), attaché à la cour du Shogun, instaure dans la cérémonie du thé le raffinement, la rigueur et la modestie propres au zen. Takeno Jô-o (1502-1555) accentue encore l’esprit zen et la rigueur du cérémonial. Puis son disciple Sen no Rikyû (1522-1591) définit le code du Cha-do et recherche la beauté dans les choses les plus humbles comme les poteries aux formes simples et épurées.
Vendredi 9 janvier à 12h15
Séance publique et gratuite grâce au soutien de l’Ambassade du Japon
La mort d’un maître de thé (Sen no Rikyû)
Fiction de Kei Kumai, 1989, 1h47’, VO japonais STF
Maître de l’art du thé Cha-do, Sen no Rikyû (1522-1591) devient Maître de thé principal au temple Daitoku-ji de Kyôto et y développe une nouvelle voie du thé « Chanoyu » permettant de révéler la beauté des objets, accessoires, jardins et chambres de thé… 1618, vingt-sept années se sont écoulées depuis la mort du Maître de thé Sen no Rikyû. L’un de ses plus fidèles disciples, Honkakubo, vit toujours le deuil du maître dans le dénuement que celui-ci lui a enseigné. Un jour, il reçoit une invitation de la part d’Uraku, un autre disciple de Rikyû, pour assister à l’inauguration d’une maison de thé. Uraku veut en fait découvrir ce qui a amené Rikyû à commettre hara-kiri sur ordre du seigneur Hideyoshi. Ensemble, Honkakubo et Uraku vont tenter de faire revivre les derniers moments de Rikyû et de ses autres disciples.
D’après le roman de Yasuchi Inoue, avec Toshiro Mifune.
Lion d’argent au festival de Venise, 1989.
Lundi 12 janvier à 12h15
Zen : ici et maintenant
Documentaire d’Arnaud Desjardins, 1971, 59’
Les deux films d’Arnaud Desjardins sur le zen ont été tournés au Japon en 1971. Ils sont le fruit de l’amitié et de la collaboration entre deux hommes : un réalisateur et producteur à la télévision française et un Maître Soto zen, Sensei Taïsen Deshimaru. Ce Maître itinérant se rend de monastère en monastère pour y donner l’enseignement qu’il a reçu de son propre Maître. Nous suivons la vie quotidienne des Maîtres zen et de leurs disciples. Le Maître guide le disciple dans sa recherche par le zen, la méditation immobile et silencieuse, le zazen.
L’enseignement du zen, outre l’ordre Soto, s’exprime à travers plusieurs écoles comme l’ordre Obaku (zen chinois), dans le monastère Manpuku-ji à Kyoto.
Mercredi 14 janvier à 12h15
Zen : partout et toujours
Documentaire d’Arnaud Desjardins, 1987, 55’
« Celui qui vit le zen est fluide comme l’eau ». Cette deuxième partie étudie l’influence du zen sur la société japonaise. Tokyo, dans un immeuble, rencontre avec le patron d’un restaurant. Dans ce même lieu, avant le travail, le restaurant se transforme en dojo de zazen. L’essence de la discipline zen est le zazen : se tenir assis et tourner son attention vers l’intérieur. Différents aspects du zen dans le quotidien seront abordés : le zen et la santé par la pratique du massage, le zen et les arts martiaux à travers le kendo et l’aikido (do signifie la voie), la calligraphie pratiquée par les moines, la cérémonie du thé, l’ikebana (l’art des arrangements floraux) et le théâtre Nô.
Mercredi 21 janvier à 12h15
L’anguille (Unagi)
Fiction de Shohei Imamura, 1997, 2h03’, VO japonais STF
Après avoir passé huit ans en prison pour le meurtre de sa femme, Takuro Yamashita est mis en liberté provisoire sous la responsabilité d’un bonze. Ayant appris le métier de coiffeur au cours de sa détention, il décide de s’installer dans une friche industrielle non loin de Tokyo. Il est renfermé, ne parlant guère qu’à l’anguille qu’il a apprivoisée pendant ses années d’incarcération. Cependant, le salon, qu’il retape de ses mains, lui permettra de renouer des liens avec un groupe de voisins.
Palme d’or au festival de Cannes, 1997.
Vendredi 23 janvier à 12h15
Docteur Akagi (Kanzo Sensei)
Fiction de Shohei Imamura, 1998, 2h08’, VO japonais STF
A la veille de la reddition du Japon en 1945, à Okayama, petite ville du bord de mer, le brave et dévoué docteur Akagi ne cesse de parcourir la campagne. Pourtant, à force de l’entendre diagnostiquer des maladies du foie, ses patients commencent à douter de ses compétences. Seuls ses pairs reconnaissent l’intérêt de ses travaux. Mais le docteur Akagi ne se sent véritablement soutenu que par Umemoto, un bonze débauché, et Toriumi, un chirurgien morphinomane. La jeune Sonoko, naïve prostituée occasionnelle, parvient à se faire embaucher comme assistante auprès du praticien, à la condition qu’elle cesse de se prostituer.
Mercredi 28 janvier à 12h15
Zen, le souffle nu
Documentaire de Patrice Chagnard, 1983, 1h10’
Vincent Sigheto Oshida, japonais, ancien dominicain, maintenant dans un ermitage zen, converse avec Patrice Chagnard. Dans ses méditations, exprimées sur un ton extrêmement expressif et ponctuées de rires, il évoque la nécessité pour l’homme de « revenir à sa source », de se méfier de la « troisième patte du poulet », cette fausse existence qui le détourne de sa vérité. Par sa double expérience religieuse, il fait le lien entre Occident et Orient, entre christianisme et bouddhisme. La sereine campagne japonaise où se trouve son ermitage, Tokyo où on le voit à plusieurs reprises, la guerre, Hiroshima, qui rappellent son expérience de jeune soldat, illustrent son propos et complètent le portrait de ce contemplatif plein de joie et de malice, de cet ermite qui ne craint pas de se mêler à la folie du monde.
Vendredi 30 janvier à 12h15
De l’eau tiède sous un pont rouge (Akai Hashi Noshitano Nurui Mizu)
Fiction de Shohei Imamura, 2001, 2h, VO japonais STF
Yosuke, un homme d’une quarantaine d’années que sa femme vient de quitter et qui ne supporte plus son travail, se rend sur les conseils d’un vieux vagabond, dans une maison particulière, située au cœur d’un village de la péninsule de Noto, d’où l’on peut apercevoir un pont rouge. Dans cette demeure se trouve une jarre qui contiendrait une statue de Bouddha en or, volée dans un temple à Kyoto par ce vieux vagabond. Yosuke ne trouve pas la jarre mais fait la connaissance de Saeko, une femme étrange et kleptomane. Celle-ci a le pouvoir de faire s’épanouir les fleurs en dehors des saisons et de faire venir les poissons par l’eau qu’elle fait jaillir de son corps lorsqu’elle éprouve le plaisir charnel.
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