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Todai-ji, Bouddha
Todai-ji, Bouddha

La période Nara (2/2): culture, religion et relations internationales

Les développements culturels et l’établissement du bouddhisme

Nihon shoki, période Nara
Nihon shoki, période Nara

Certains des monuments de la littérature japonaise furent écrits lors de la période Nara, comme le Kojiki (古事記) et le Nihon shoki (日本書紀), les premières histoires nationales en 712 et 720, respectivement, ou encore le Manyoshu (万葉集 – collection de dix mille feuilles), une anthologie de poèmes, et le Kaifuso (懐風藻), une anthologie écrite en chinois par les princes et les empereurs japonais.

Un autre événement culturel majeur de la période Nara fut l’établissement permanent du bouddhisme au Japon. Le bouddhisme avait été introduit au 6ème siècle mais avait reçu un accueil mitigé jusqu’à la période Nara et son adoption par l’empereur Shomu.

Ce dernier, ainsi que les princes Fujiwara, étaient de fervents bouddhistes et encourageaient activement la propagation du bouddhisme, en faisant le « gardien de l’Etat » et renforçant les institutions japonaises en s’intégrant encore plus dans la culture chinoise.

Au cours du règne de Shomu, le Todai-ji (grand temple de l’est) fut érigé et il accueillit en son sein une statue de bronze de 16 mètres de haut, le Buddha Dainichi.

Ce bouddha fut assimilé avec la déesse du soleil et, à partir de ce moment, s’ensuivit un syncrétisme graduel entre le bouddhisme et le shintoïsme. Shomu se déclara le « serviteur des trois joyaux »: le Bouddha, les enseignements et la communauté bouddhistes.

Le gouvernement central créa aussi des temples, appelés kokubun-ji, dans chaque province japonaise. Le Todai-ji était le kokubun-ji de la province Yamato.

Hyakumanto dharani, période Nara
Hyakumanto dharani

Bien que le bouddhisme ne fut pas fait religion d’Etat, il accrut sensiblement le statut de la famille impériale. L’influence bouddhiste à la cour augmenta sous les deux règnes de la fille de Shomu.

En tant qu’impératrice Koken, entre 749 et 758, elle amena beaucoup de prêtres bouddhistes à la cour. Elle abdiqua en 758, suivant ainsi le conseil de son cousin, Fujiwara no Nakamaro.

Celui-ci se rebella en 764 mais fut rapidement vaincu. L’ancienne impératrice Koken accusa l’empereur de collusion avec Nakamaro. Il fut alors déchu et elle revint sur le trône, cette fois-ci sous le nom d’impératrice Shotoku, entre 764 et 770.

Elle fit imprimer 1 million de porte-bonheurs, le Hyakumanto darani, dont un certain nombre sont parvenus jusqu’à nous. Les petits parchemins, datant de 770, sont parmi les premiers documents écrits au monde.

L’impératrice les avait fait imprimer afin de calmer le clergé bouddhiste. Ses actions choquèrent profondément la société et menèrent à l’exclusion des femmes de la succession impériale et à l’exclusion des prêtres bouddhistes de toute position d’autorité politique.

Relations internationales

Kibi no Makibi
Kibi no Makibi

La cour de Nara favorisa fortement l’introduction de la civilisation chinoise en envoyant des diplomates à la cour des Tang tous les vingt ans.

Beaucoup d’étudiants japonais, bouddhistes ou laïques, étudièrent à Chang’an ou Luoyang. Abe no Nakamaro, un de ces étudiants, fut même nommé à un poste gouvernemental en Chine après avoir réussi les épreuves pour entrer dans l’administration.

Il devint le gouverneur général de la province de l’Annam (devenu le Vietnam actuel) de 761 à 767.

Beaucoup des étudiants qui rentrèrent au Japon furent nommés à des postes de haut fonctionnaires comme Kibi no Makibi (entre autre, il supervisa la construction du Todai-ji et inventa le système d’écriture katakana).

La Chine des Tang n’envoya jamais de diplomates officiels car les empereurs japonais ne cherchaient pas la protection des empereurs chinois.

Un gouvernement local chinois, de la région du bas Yangze, envoya une mission au Japon pour ramener les diplomates japonais qui étaient venus en Chine en passant par le royaume mandchou de Bohai.

Comme la mission chinoise ne pouvait pas revenir à cause de la rébellion d’An Lu Shan, ils finirent par être naturalisés japonais.

Les relations avec le royaume coréen de Silla étaient initialement pacifiques. Le Japon et le royaume de Silla échangeaient régulièrement des diplomates.

Mais la montée en puissance du royaume coréen de Bohai (Parhae en coréen) en Asie du nord-est déstabilisa les relations diplomatiques entre Silla et le Japon. Le royaume de Bohai envoya sa première mission diplomatique à Nara en 728.

Le Japon accueillit chaudement la mission de Bohai car il s’agissait plus ou moins de la restauration de l’ancien royaume de Koguryo avec lequel le Japon était allié jusqu’à ce qu’il soit conquis par une alliance entre la Chine des Tang et le royaume de Silla en 668.

Les relations cordiales sur les plans diplomatique et commercial se poursuivirent jusqu’à ce que le royaume fut conquis par les Khitan au 10ème siècle. Les relations avec Silla, par contre, se détériorèrent année après année.

Source:
Nara Period 奈良時代

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