Regards sur le Japon, impressions Textiles est présentée par le Musée de Bourgoin-Jallieu dans le cadre de la biennale « Lyon et les villes d’art et de soie » – 2e édition – coordonnée par la galerie Regard Sud à Lyon. Cette manifestation s’inscrit dans le calendrier officiel national des événements du 150ème anniversaire des relations franco-japonaises.
Le Japon connaît une longue tradition dans le domaine de l’impression textile. L’impression avec pochoir en papier, katagami, se répand dans l’archipel dès le XIIIe siècle. Toutefois, cette technique n’est parfaitement maîtrisée que quelques siècles plus tard, à l’époque d’Edo. Simples outils de l’industrie textile japonaise, ces feuilles brunes frappent par la beauté des motifs et l’incroyable habileté qu’a nécessitée leur confection. Les pochoirs japonais n’affluent sur le marché européen qu’à partir de la fin du XIXe siècle, lorsque l’industrie textile japonaise, en pleine mutation, s’en désintéresse.
Vers 1850, les occidentaux s’enthousiasment pour l’archipel du «soleil levant» et ses pratiques. Ce japonisme se traduit aussi bien par l’importation d’objets de tous ordres, la passion des collectionneurs et par des productions textiles européennes. Cet engouement est illustré ici par le katana donné au musée par François Armanet en 1949, les panneaux décoratifs créés en 1900 par les établissements Steiner de Belfort ou le carré imprimé par les établissements berjalliens Brunet-Lecomte.
De plus, soucieux d’élargir sa connaissance des techniques d’impression textile, le Musée de Bourgoin-Jallieu a acquis en 2004 et 2006 un album de dessins de textiles japonais et neuf katagami, présentés aujourd’hui pour la première fois.
Quatre kimonos de femmes sont également exposés. Kimono signifie littéralement en japonais « chose que l’on vêt ». Il désigne aujourd’hui la robe traditionnelle japonaise en forme de T. Il est formé de rectangles de tissu pliés et cousus mais jamais recoupés. Rectiligne, il tombe jusqu’aux pieds ou chevilles et se porte toujours côté gauche sur côté droit. Il se ferme grâce à l’obi, ceinture de soie pouvant atteindre quatre mètres pour les femmes et dont le nœud noué dans le dos varie selon l’âge, les saisons et les occasions. Le choix d’un kimono procède de codes sociaux et symboliques. La femme, par exemple, choisit le sien, voire les siens, selon son statut – mariée, célibataire – son âge, la saison, la position sociale et la formalité d’un événement.
Lieu: Musée de Bourgoin-Jallieu – 17, rue Victor Hugo – 38300 Bourgoin-Jallieu
Site web: Musée de Bourgoin-Jallieu
Date: Du 23 octobre 2008 au 18 janvier 2009
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