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Estampe Kamigata-e
Estampe Kamigata-e

Estampes ukiyo-e: comparaison entre Edo-e et Kamigata-e

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Hokuei Utaemon
Hokuei Utaemon

Il existait deux styles régionaux distincts d’estampes traditionnelles, l’école Edo (Edo est l’ancien nom de Tokyo), qui était l’école dominante, et le style Kamigata pour la région comprenant les villes d’Osaka et de Kyoto.

La différence principale concernait la gamme des sujets. Ceux des estampes Edo (Edo-e) portaient sur les belles femmes, les geisha, les courtisanes, les jeunes amants, l’érotisme, les scènes domestiques, les paysages en général et urbains en particulier, la nature (plus spécifiquement les oiseaux et les fleurs), les acteurs, les scènes militaires, les allégories historiques, les parodies, les fantômes et autres démons, les scènes de genre et les natures mortes.

A l’opposé de cette grande diversité des sujets, ceux des estampes Kamigata (Kamigata-e) étaient presqu’exclusivement des acteurs.

Les différences entre les deux styles régionaux d’estampes d’acteurs (yakusha-e) étaient dues, en partie, aux différences des jeux d’acteurs. Le grand Ichikawa Danjuro I (1660-1704) créa l’aragoto, ou style « rude », le type d’interprétation le plus répandu à Edo et qui impliquaient un jeu outré et des actes d’héroïsme qui étaient bien adaptés au tempérament de la ville, centre du shogunat et du pouvoir militaire depuis 1603.

A l’opposé, Sakata Tôjûrô I (1647-1709) développa un type d’interprétation associant une douce sensualité et une amusante impuissance qui devint un standard pour le wagoto, ou style « souple », d’Osaka, le centre marchand du Japon.

Les deux styles d’écriture et d’interprétation se retrouvaient dans Edo et Kamigata, certains des personnages étaient parmi les plus populaires car ils devaient être interprétés dans un mélange des deux styles.  Néanmoins, les tendances de chaque région étaient très marquées et se retrouvaient dans les impressions.

Il y avait aussi d’autres différence entre les deux styles. Parmi celles-ci figurait la quantité d’estampes produites par les imprimeries d’Edo: elles surpassaient celles d’Osaka dans un ratio de 20 pour 1. En plus, alors qu’un grand nombre d’artistes d’Edo pouvaient vivre de leurs estampes, ce n’était pas du tout le cas pour ceux d’Osaka. Le statut d' »amateurs » des artistes extrêmement qualifiés d’Osaka, allié à un nombre très limité d’impressions, eut pour conséquence le développement d’un style unique.

Source:

Osaka Prints (Kamigata-e) par John Fiorillo.

Cet article a été traduit avec l’autorisation écrite de l’auteur, John Fiorillo (Viewing Japanese Prints).

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