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Cet article fait partie de la série suivante de trois articles:
Après un premier article ou je vous donnais les raisons pour lesquels vous ne devriez pas tenter l’ascension du mont Fuji, peut-être n’avez-vous pas été convaincus par mes arguments. Alors? Devriez-vous ou ne devriez-vous pas monter le mont Fuji?
Est-ce épuisant? Oui. Est-ce plein de monde? Oh, oui! Est-ce qu’il gèle au sommet? Croyez-moi, oui. Est-ce que ça vaut le coup? Ça, c’est clair!
Le long chemin jusqu’au sommet
Mon ascension du mont Fuji commença aux environs de 8h du soir, lorsque le bus de Shinjuku me déposa ainsi que deux amis intrépides à la 5ème station de Kawaguchiko. Après avoir rajouté une couche de vêtements et avoir mangé quelques sandwichs (tous les restaurants étant déjà fermés), nous nous dirigeâmes vers le début du chemin.
La marche commença tranquillement mais à une vitesse tout de même soutenue. Nous faisions des arrêts lorsque le besoin se faisait sentir. Malheureusement, à part la compagnie des personnes avec lesquelles vous faites l’ascension et un ciel d’une clarté fantastique sans les lumières de la mégalopole de Tokyo, il n’y a pas grand chose à raconter sur la marche, si ce n’est qu’elle consiste à monter dans le noir pendant entre 5 et 7 heures.
Cependant, vers 1h30 du matin, je décidais de me séparer des mes deux amis qui ne montaient pas assez vite pour arriver à temps au sommet du mont Fuji pour le lever du soleil. Je leur dis donc au revoir et ne les revis que vers 9h du matin, au pied de la montagne, après la descente.
Désormais libre de monter à mon propre rythme, je continuais l’ascension à une vitesse que je ne me savais pas capable de soutenir. Cela aurait pu réduire de manière significative mon temps de montée si j’avais commencé à ce rythme plus bas sur la montagne, mais à cette altitude avec le chemin qui se rétrécit et plusieurs milliers de personnes faisant l’ascension avec moi, l’embouteillage était inévitable. A certains moments, je pouvais rester debout sans pouvoir avancer pendant 5 ou 10 minutes. Ayant rendez-vous avec le soleil et grâce à mon énergie débordante, je commençais alors à me faufiler poliment mais fermement dans la foule. Lorsqu’il y avait un peu d’espace, je me précipitais entre les grimpeurs jusqu’à l’embouteillage suivant.
La récompense
Après avoir grimpé, glissé et attendu, j’atteignis le sommet environ une demi-heure plus tôt que prévu. Je traversais alors la foule, marchais quelques centaines de mètres sur la crête du cratère géant de la montagne et m’assis juste derrière une porte Torii très photogénique en attendant le lever de soleil. Cependant, je dois dire que mon sentiment de satisfaction ne dura pas longtemps: la montagne ne me protégeait plus du vent et le soleil n’étant pas encore présent, ma température commença à chuter sérieusement. J’étais donc assis, plus impatient qu’inconfortable, espérant que mes frissons convaincraient le soleil d’arriver quelques minutes plus tôt.
Bientôt, la teinte de l’horizon, là où le ciel rencontre la terre, commença à change du noir à l’indigo, puis de l’indigo à un bleu pale, puis d’un bleu pale à une couleur noisette, puis au jaune, puis à l’orange. Enfin, comme le soleil apparaissait lentement devant mes yeux, un rouge brillant envahit l’horizon. Le panorama en bas, révélé de plus en plus par le soleil levant, était de plus en plus grandiose. Des collines, des champs, des montagnes plus petites, tout ça vu de près de 4.000 mètres: c’était comme regarder d’un avion mais sans les œillères du hublot. Je passais alors la demi-heure suivante à prendre des photos, me réchauffer et être envahi d’un grand sentiment de satisfaction.
Un peu plus tard, après que le soleil fut complètement levé, je fis le tour du cratère monumental du mont Fuji. Je m’arrêtais de temps en temps pour apprécier l’envergure de la montagne et, une fois de l’autre côté du cratère, je pris quelques photos de l’ombre impressionnante du Fuji. Le tour me prit environ une heure. Si le temps est clément et que vous avez le temps et l’énergie, c’est certainement quelque chose que je vous engage à faire. De toute façon, vous êtes déjà arrivés là, n’est-ce pas?
La descente
Lorsque je me mis en marche pour la descente, cela faisait 20 heures que j’étais debout, dont 7 à grimper le mont Fuji. Sans sommeil, sans motivation et plus de vie dans mes membres, la descente n’était pas quelle chose que j’attendais avec impatience. Il était difficile de marcher sur cette roche volcanique, mes genoux étaient soumis à rude épreuve et il y avait la même foule qu’à la montée. Un aspect positif était que, le soleil étant maintenant haut dans le ciel, je pus me mettre en short et Tshirt, seulement 3 heures après le froid glacial du lever. La descente était beaucoup plus lente et difficile que ce que j’avais anticipé jusqu’à ce qu’une bonne idée me traverse l’esprit!
Si vous avez l’énergie, je vous conseille de courir en descendant la montagne. Exactement! Courir! Je ne peux pas l’expliquer, mais mes pas étaient plus assurés, mes genoux étaient moins sollicités et j’allais vraiment plus vite. Tout de même, ayant dit cela, les cailloux sont très inégaux sur la voie Kawaguchiko et souvent humides. Ne vous étonnez donc pas de glisser de temps en temps quelle que soit la méthode que vous choisissez pour descendre. Si vous décidez de courir, attendez-vous à devoir vous faufiler à travers la foule et à essuyer les regards noirs des locaux qui prennent leur temps. Vous pouvez aussi essayer de descendre pas les voies Subashiri ou Gotemba. Bien qu’elles ne soient pas très prisées pour la montée, leur poussière volcanique est bien adaptée aux grandes enjambées pour la descente.
En courant, j’atteignis à mon point de départ, la 5ème station du mont Fuji en 2 heures environ. Cela vous prendra le double si vous décidez de seulement marcher.
Source: Mt. Fuji: To Climb or Not to Climb? (The Real Guide)
Cet article a été écrit à l’origine par Greg Logan dont le site se trouve à cette adresse.
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