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Hiroshima, explosion de la bombe atomique
Hiroshima, explosion de la bombe atomique

Pourquoi le Japon s’est-il rendu en août 1945? (1/2)

L’utilisation d’armes nucléaires par les États-Unis pendant la seconde guerre mondiale a longtemps été un sujet de débats émotionnels. Tout d’abord, peu de monde a remis en cause la décision prise par le Président Truman de lancer deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki.

Mais, en 1965, l’historien Gar Alperovitz a developpé la théorie que même si les bombes ont précipité la fin immédiate de la guerre, les leaders japonais voulaient dans tous les cas se rendre, et de toute façon avant l’invasion Américaine planifiée pour le 1er novembre 1945.

Par conséquent, leur utilisation a été inutile: si les bombes n’étaient pas nécessaires pour gagner la guerre, alors bombarder Hiroshima et Nagasaki fut une erreur.

48 ans plus tard, beaucoup d’autres ont rejoint la discussion: quelques-uns se sont fait l’écho d’Alperovitz en dénonçant les bombes, d’autres ont répliqué avec force que les bombes ont étés morales, nécessaires et ont sauvé des vies.

Les deux écoles de pensée partent cependant du principe que les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki avec des armes nouvelles et plus puissantes ont forcé le Japon à se rendre le 9 août. Ils n’ont pas réussi à remettre en question à la base l’utilité du bombardement en se demandant « est-ce que cela a fonctionné? ».

Le point de vue conventionnel est que, oui, l’arme nucléaire a fonctionné. Les États-Unis ont bombardé Hiroshima le 6 août et Nagasaki le 9 août, et le Japon, succombant finalement à la menace du bombardement nucléaire, s’est rendu. Cette interprétation est très ancrée dans les esprits.

Mais, si on regarde les faits, elle présente trois problèmes fondamentaux qui remettent en cause cette vision traditionnelle de la capitulation japonaise.

Titre du New York times après Hiroshima
Titre du New York times après Hiroshima

Le calendrier des évènements

Le premier problème de l’interprétation traditionnelle est le calendrier des évènements. Et c’est un problème sérieux.

L’interprétation traditionnelle a une chronologie simple: l’armée de l’air des États-Unis bombarde Hiroshima le 6 août, trois jours plus tard ils bombardent Nagasaki, et le jour suivant les japonais signalent leur intention de se rendre. On ne peut dans ce cas pas accuser les titres de la presse américains: « Peace in the Pacific: Our Bomb Did It! ».

Quand l’histoire d’Hiroshima est racontée par des américains, le jour du bombardement, le 6 août, sert d’apogée narrative. Tous les éléments de l’histoire pointent vers ce moment: la décision de construire une bombe, la recherche secrète à Los Alamos, le premier test et l’aboutissement final à Hiroshima.

Elle est racontée, en d’autres mots, comme l’histoire de la bombe. Mais, on ne peut pas analyser objectivement la décision de la reddition du Japon dans le contexte seul de l’histoire de la bombe.

En la présentant comme « l’histoire de la bombe », on part déjà du principe que le rôle de la bombe est central.

Du point de vue Japonais, le jour le plus important dans cette deuxième semaine d’août n’a pas été le 6 ou le 9 août. Le jour le plus important a été celui où s’est réuni le Conseil Suprême – pour la première fois de la guerre – pour discuter de la capitulation sans condition.

Le Conseil Suprême était composé des 6 membres de plus haut niveau du gouvernement qui dirigeaient le Japon en 1945. Les dirigeants japonais n’ont pas sérieusement envisagé de se rendre avant ce jour-là.

La capitulation inconditionnelle (ce que les Alliés demandaient) était pour eux une pilule dure à avaler. Les États-Unis et la Grande Bretagne étaient déjà en train d’instruire le procès des crimes de guerre en Europe.

Et s’ils décidaient de placer l’empereur – qui était supposé être divin – en procès? S’ils se débarrassaient de l’empereur et changeaient de forme de gouvernement complètement? Bien que la situation était mauvaise pendant l’été 1945, les dirigeants japonais n’étaient pas prêts à abandonner leurs traditions, leurs croyances ou leur mode de vie. Jusqu’au 9 août.

Que s’est-il passé qui a provoqué ce soudain et décisif volte-face? Qu’est-ce qui les a poussés à discuter sérieusement de se rendre pour la première fois après 14 ans de guerre?

Le bombardement de Nagasaki n’est pas la raison principale. Celui-ci s’est déroulé en fin de matinée le 9 août, après le début de la réunion du Conseil Suprême pour discuter de la capitulation, et la nouvelle du bombardement est seulement parvenue aux dirigeants japonais en début d’après-midi, après que la réunion du Conseil Suprême se soit conclu par une impasse et que le cabinet au complet ait été appelé pour poursuivre la discussion.

Sur la base du temps seulement, Nagasaki n’a pas pu être ce qui les a motivés.

Paul Tibbets devant l'Enola Gay avant le bombardement d'Hiroshima
Paul Tibbets devant l’Enola Gay avant le bombardement d’Hiroshima

Hiroshima n’est pas non plus une explication satisfaisante. Le bombardement a eu lieu 74 heures, soit plus de 3 jours, auparavant.

Quel type de crise se déroule sur 3 jours? La caractéristique principale d’une crise est un sentiment de catastrophe imminent et du désir impérieux de prendre des mesures immédiates.

Comment les dirigeants japonais pouvaient-ils penser qu’Hiroshima était une crise et, dans le même temps, prendre 3 jours avant de se rencontrer et d’en discuter?

Le Président John F. Kennedy était assis sur son lit en train de lire les journaux du matin vers 8h45 le 16 octobre 1962 quand McGeorge Bundy, son conseiller en sécurité nationale, est venu l’informer que l’Union Soviétique était en train de déployer des missiles nucléaires à Cuba.

En moins de 3 heures,  un comité spécial était créé, ses membres choisis, contactés, amenés à la Maison-Blanche, et assis autour d’une table pour discuter de ce qu’il fallait faire.

Le Président Harry Truman était en vacances à Independence, dans le Missouri, le samedi 25 juin 1950 lorsque la Corée du Nord commençait à envoyer ses troupes au-delà du 38ème parallèle, pour envahir la Corée du Sud. Le secrétaire d’État Acheson a appelé Truman ce samedi matin pour lui donner la nouvelle.

En 24 heures, Truman était rentré à Washington et était en réunion à Blair House (la Maison-Blanche était en cours de rénovation) avec les chefs militaires et les conseillers politiques pour discuter de ce qu’il fallait faire.

Même le Général George Brinton McClellan, le commandant de l’Union de l’Armée de Potomac en 1863, pendant la Guerre Civile Américaine, dont le président Lincoln a dit tristement, «He’s got the slows», a seulement perdu 12 heures quand on lui a donné une copie des ordres du Général Robert E. Lee concernant l’invasion du Maryland.

Ces dirigeants ont répondu, comme tous les dirigeants de n’importe quel pays le feraient, au besoin impératif de gérer immédiatement une crise. Ils ont chacun pris des mesures décisives dans une courte période de temps.

Comment pouvons-nous concilier ce genre de comportement avec les actions des dirigeants japonais? Si Hiroshima a vraiment déclenché une crise qui a finalement forcé les Japonais à se rendre après avoir combattu pendant 14 ans, pourquoi a-t-il fallu trois jours pour commencer à en discuter?

On pourrait défendre le point de vue que le retard est parfaitement logique. Peut-être ont-ils seulement pris conscience progressivement de l’importance du bombardement? Peut-être ne savaient-ils pas que c’était une arme nucléaire et quand ils s’en sont rendus compte et ont compris les effets dévastateurs d’une telle arme, ils ont naturellement conclu qu’ils devaient se rendre.

Malheureusement, cette explication ne coïncide pas avec les faits.

Des B-29 au-dessus du Japon en 1945
Des B-29 au-dessus du Japon en 1945

Tout d’abord, le gouverneur d’Hiroshima a informé Tokyo le jour même qu’Hiroshima avait été bombardée, que près d’un tiers de la population avait été tué dans l’attaque et que les deux tiers de la ville avaient été détruits.

Cette information n’a pas changé dans les jours suivants. Donc, le résultat, le résultat final du bombardement, était clair dès le début. Les dirigeants japonais avaient une excellent idée du résultat de l’attaque dès le premier jour, mais cela ne les a pas fait réagir.

Deuxièmement, le rapport préliminaire préparé par les militaires qui ont enquêté sur le bombardement d’Hiroshima, celui qui a donné des détails sur ce qui s’est passé, n’a pas été livré avant le 10 Août. En d’autres termes, il n’est arrivé à Tokyo qu’après que la décision de capituler ait déjà été prise.

Bien que leur rapport oral ait été livré (à l’armée) le 8 Août, les détails de l’attentat n’étaient pas disponibles avant deux autres jours. La décision de capituler n’a donc pas été fondée sur la connaissance de l’horreur d’Hiroshima.

Troisièmement, l’armée Japonaise savaient, au moins d’une manière approximative, ce que les armes nucléaires étaient. Le Japon avait un programme d’armes nucléaires. Plusieurs militaires mentionnent dans leurs journaux le fait que c’était une arme nucléaire qui a détruit Hiroshima.

Le Général Korechika Anami, ministre de la guerre, est même allé consulter le chef du programme d’armes nucléaires japonais dans la nuit du 7 Août. L’idée que les dirigeants du Japon ne savaient rien sur les armes nucléaires ne tient pas.

Enfin, un autre problème de calendrier ne cadre pas avec l’explication de la bombe. Le 8 Août, le Ministre des Affaires Étrangères Shigenori Togo va chez le Premier Ministre Kantaro Suzuki et demande que le Conseil Suprême soit convoqué pour discuter du bombardement d’Hiroshima, mais ses membres refuse de le faire. Donc, la crise n’a pas augmenté de jour en jour jusqu’à ce qu’elle éclate finalement le 9 Août.

Toute explication des actions des dirigeants japonais qui repose sur le «choc» du bombardement d’Hiroshima doit tenir compte du fait qu’ils ont jugé que l’évènement ne justifiait pas une réunion le 8 août, pour décider soudainement le lendemain qu’il fallait finalement se réunir.

Soit ils ont succombé à une sorte de schizophrénie de groupe ou un autre événement a été la vraie motivation pour discuter de la capitulation.

Un peu de perspective…

Historiquement, l’utilisation de la bombe peut sembler l’événement singulier le plus important de la guerre. Cependant, du point de vue japonais, il pourrait ne pas avoir été si facile de distinguer la bombe d’autres événements. Il est, après tout, difficile de distinguer une seule goutte de pluie au milieu d’un ouragan.

Zones détruites par les bombes incendiaires sur les principales villes japonaises
Zones détruites par les bombes incendiaires sur les principales villes japonaises

Pendant l’été 1945, l’armée de l’air américaine mène l’une des campagnes les plus intenses de destruction de villes dans l’Histoire. Soixante-huit villes du Japon sont attaquées et chacune d’entre elles est partiellement ou complètement détruite.

On estime que 1,7 millions de personnes était sans abri, 300.000 tuées, et 750.000 blessées. Soixante-six de ces raids ont été effectués avec des bombes conventionnelles, deux avec des bombes atomiques.

La destruction causée par les attaques conventionnelles était énorme. Nuit après nuit, pendant tout l’été, les villes partaient en fumée. Au milieu de cette avalanche de destruction, il ne serait pas surprenant que telle ou telle attaque individuelle n’ait pas réussi à faire impression – même si elle a été réalisée avec un nouveau type d’arme.

Un bombardier B-29 venant des Mariannes pouvait transporter – en fonction de l’emplacement de la cible et l’altitude de l’attaque – entre 8 et 10 tonnes de bombes. Un raid conventionnel était composé de 500 bombardiers.

Cela signifie que ce raid larguait entre 4 et 5 kilotonnes de bombes sur chaque ville (une kilotonne correspond à mille tonnes et c’est la mesure standard de la puissance explosive d’une arme nucléaire. La bombe d’Hiroshima avait une puissance de 16,5 kilotonnes et celle de Nagasaki de 20 kilotonnes).

Étant donné qu’un grand nombre de bombes a un pouvoir de destruction plus important de par une dispersion plus efficace, alors qu’une simple bombe plus puissante concentre une grande partie de son énergie au centre de l’explosion – rebondissant sur les décombres, pour ainsi dire -, on pourrait dire que certains des raids classiques se sont rapprochés du même niveau de destruction que les deux bombardements atomiques.

Le premier des raids conventionnels, une attaque sur Tokyo dans la nuit du 9 au 10 mars 1945, reste l’attaque la plus destructive sur une ville dans l’histoire de la guerre. Environ 40 km2 de la ville ont été brûlés et on estime que 120.000 Japonais ont perdu la vie, le nombre le plus élevé de décès en une seule attaque.

Tokyo, en mars 1945
Tokyo, en mars 1945

On imagine souvent, à cause de la façon dont l’histoire nous est racontée, que le bombardement d’Hiroshima était bien pire. Nous imaginons que le nombre de personnes tuées était inimaginable.

Mais, si vous faites la liste du nombre de personnes tuées dans les 68 villes bombardées pendant l’été 1945, vous verrez qu’Hiroshima arrive en deuxième position en terme de morts parmi les civils. De la même manière, en terme de km2 détruits, Hiroshima arrive à la quatrième place.

Enfin, en terme de pourcentage de destruction de la ville, Hiroshima se classe 17ème. Hiroshima était clairement dans la norme des attaques conventionnelles menées durant l’été.

De notre point de vue, Hiroshima semble singulière, extraordinaire. Mais si vous vous mettez à la place des dirigeants japonais dans les trois semaines précédant l’attaque sur Hiroshima, l’image est considérablement différente.

Si vous étiez l’un des membres du gouvernement japonais à la fin du mois de juillet ou au début d’oût, votre perception du bombardement des villes japonaises aurait été le suivant: dans la matinée du 17 Juillet, vous auriez reçu des rapports indiquant que pendant la nuit quatre villes avaient été attaquées – Oita, Hiratsuka, Numazu et Kuwana -.

Parmi celles-ci, Oita et Hiratsuka étaient détruites à plus de 50%, Kuwana l’était à plus de 75% et Numazu était frappée encore plus durement, avec un pourcentage de destruction d’environ 90%.

Trois jours plus tard, vous vous seriez réveillé pour constater que trois autres villes avaient été attaquées. Fukui, par exemple, avait été détruite à plus de 80%. Une semaine plus tard, trois autres villes auraient été attaquées pendant la nuit. Deux jours plus tard, six autres villes auraient été attaquées en une nuit, dont Ichinomiya, rasée à plus de 75%.

Le 2 août, vous seriez arrivé au bureau pour découvrir que quatre autres villes avaient été attaquées. Et les rapports auraient indiqué que Toyama avait été détruite à 99,5%!

Quatre jours plus tard, quatre autres villes auraient été attaquées. Le 6 Août, une seule ville, Hiroshima, aurait été attaquée mais les rapports signaleraient que les dommages seraient très grands et qu’un nouveau type de bombe aurait été utilisé.

Auriez-vous pu faire la part des choses et distinguer la destruction d’Hiroshima du contexte général d’anéantissement des villes dans les semaines précédentes?

Au cours des trois semaines avant Hiroshima, 26 villes ont été attaquées par les bombardiers américains. Parmi celles-ci, huit – soit près d’un tiers – ont subi un niveau de destruction au moins équivalent à celui d’Hiroshima.

Le fait que 68 villes japonaises ont été rasées pendant l’été 1945 pose un sérieux défi pour les personnes qui veulent faire du bombardement d’Hiroshima la cause de la capitulation du Japon.

Si le gouvernement japonais a capitulé parce qu’une ville a été détruite, pourquoi ne l’a-t-il pas fait quand ces autres 66 villes ont été rayées de la carte?

Kijuro Shidehara
Kijuro Shidehara

Si les dirigeants du Japon allaient se rendre à cause d’Hiroshima et de Nagasaki, on pourrait imaginer qu’ils se souciaient du bombardement des villes en général et que la destruction de ces villes les a poussé à se rendre. Mais cela ne semble pas être le cas.

Deux jours après le bombardement de Tokyo, le ministre des Affaires Étrangères à la retraite Kijuro Shidehara a exprimé un sentiment qui était apparemment largement répandu parmi les hauts fonctionnaires japonais de l’époque. Shidehara a estimé que «les gens s’habituent peu à peu à être bombardés quotidiennement. Avec le temps, leur unité et leur détermination deviennent plus fortes».

Dans une lettre à un ami, il a dit qu’il était important pour les citoyens de surmonter leurs souffrances parce que «même si des centaines de milliers de non-combattants sont tués, blessés ou morts de faim, même si des millions de bâtiments sont détruits ou brûlés», le temps supplémentaire était nécessaire pour la diplomatie.

Il est utile de rappeler que Shidehara était un « modéré ».

Au plus haut niveau du gouvernement – au sein du Conseil Suprême – l’attitude était apparemment la même. Bien que le Conseil Suprême ait examiné l’importance de la neutralité de l’Union Soviétique, ils n’avaient pas eu de discussion de fond sur l’impact du bombardement des villes.

Dans les archives qui ont été préservées, le bombardement des villes n’a été mentionné que deux fois au cours des discussions du Conseil Suprême: une fois en passant en mai 1945 et une fois au cours de la nuit du 9 Août.

Sur la base de ces éléments de preuve, il est difficile de faire valoir que les dirigeants japonais pensaient que le bombardement des villes – par rapport aux autres questions urgentes concernant la gestion de la guerre – avait beaucoup d’importance.

Le 13 Août, le Général Anami faisait remarquer que les bombardements atomiques n’étaient pas plus menaçants que les tempêtes de feu dues aux bombardements conventionnels que le Japon avait enduré depuis des mois.

Si Hiroshima et Nagasaki n’étaient pas pire que les bombardements conventionnels, et si les dirigeants japonais ne considéraient pas ces deux évènements assez importants pour en discuter en profondeur, comment Hiroshima et Nagasaki ont-ils pu les contraindre à se rendre?

Suivez ce lien pour la deuxième partie de l’article sur les raisons pour lesquelles le Japon s’est rendu en août 1945.

Source: The Bomb Didn’t Beat Japan … Stalin Did

Ward Wilson

Senior Fellow with BASIC (the British American Security Information Council) and director of the Rethinking Nuclear Weapons project.
    1. Analyse fouillée du point de vue japonais au travers du regard d’un américain ! Pas sûr qu’il ait chaussé les bonnes lunettes !

      1. Cet article n’est pas une copie de l’article de Slate que je ne connaissais pas. Par contre, c’est une traduction autorisée par l’auteur de son contenu.

  1. Un documentaire NHK de 2013 relate que le gvt japonais a tenté de proposer des pourparlers via Staline au printemps 1945, qui n’en pas fait part aux autres alliés. En effet, la ligne de front était restée calme depuis 1938 entre Japon et URSS sur le contient entre Chine et Sibérie…suite à la capitulation allemande, Staline transfert ses troupes en 1 mois vers l’Asie, en 3 semaines l’armée Japonaise et ses auxiliaires sont balayés en Chine.

  2. L’article oublie un fait, pourtant essentiel, les Américains ne savaient pas ce qui se passait au sommet de l’état japonais, ils ne connaissaient pas les dissensions internes entre ceux résignés à capituler et les jusqu’au-boutistes. Le Japon n’a d’ailleurs cessé d’envoyer des signaux contradictoires pendant tout l’été. Au début juillet, les Américains ont d’ailleurs cru que le Japon allait capituler puis ils sont revenus sur cet espoir. En outre, les Américains ont gardé une amère expérience de l’invasion d’Okinawa, invasion qui a demandé de réunir une flotte anglo-américaine plus large que pour le débarquement de Normandie de l’année précédente et qui tourna en véritable boucherie, l’Armée impériale voulant entrainer dans son suicide la population civile.
    L’ erreur de cet article est commune à ceux qui veulent démontrer que les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki sont « moralement condamnables » parce que inutile. Ils se basent sur ce qu’on a appris à postériori – après la guerre- de l’état d’esprit dans l’entourage de l’Empereur. Ils oublient que les Américains n’en savaient rien et que cette méconnaissance a influencé la décision d’utiliser l’arme atomique.

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